Installée au creux d’un paysage d’inspiration, Digne-les-Bains est indéniablement habitée de multiples curiosités. Préfecture du département des Alpes de Haute Provence, Digne-les-Bains est aussi connue pour être la capitale historique du commerce de la Lavande. Située aux limites des Alpes et de la Provence la ville s’étire dans un paysage de moyennes montagnes lui assurant une qualité environnementale exceptionnelle, un air sec et sans pollution. Ainsi, loin des pollutions des grands centres urbains, Digne-les-Bains possède charme fleuri et douceur d’une ville moyenne qui prend soin d’elle.

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Vue sur Digne-les-Bains

Depuis le musée promenade, et du haut d’un piton de tuf,  la vue sur Digne-les-Bains et les montagnes environnantes est imprenable !

Station thermale

Située à la confluence des rivières de la Bléone, Mardaric et les Eaux Chaudes, la ville se distingue par la présence bienfaisante de l’eau de montagne. Pour se soigner, le bien-être ou l’activité physique, la ville combine les multiples bienfaits de l’eau. Digne-les-Bains est une station thermale bénéficiant d’une solide réputation nationale.
Dès l’antiquité, la présence des eaux chaudes constitue une ressource naturelle pour la ville qui développe une activité thermale. Jaillissant à 50° à la sortie du forage, les eaux sont à la fois chlorurées, sulfatées, sodiques et calciques. Elles bénéficient d’une minéralisation importante dont la composition constante est garantie par leur origine profonde en sous-sol (870 mètres). Les eaux de Digne- les-Bains sont spécialement recommandées pour les affections respiratoires et la rhumatologie. Grâce à la qualité de l’air, la station thermale est aussi bien adaptée à l’accueil des personnes asthmatiques.

Le souffle de l’eau

Si depuis l’antiquité Digne-les-Bains est reconnue pour la présence de ses Thermes, elle possède également un ensemble de beaux équipements aquatiques dédiés à la détente et à la remise en forme. En centre-ville, le complexe aquatique des Eaux Chaudes est ouvert toute l’année. Cet espace couvert, unique dans le département, combine bassin sportif et bassins ludiques familiaux, parfait pour les enfants. Quand arrivent les beaux jours, les terrasses s’ouvrent pour offrir un cadre de détente original en plein centre-ville. Plus loin du centre, sur la route de Nice en entrée de ville, se trouve le plan d’eau des Ferréols. Depuis le centre, on y accède en bus, en voiture ou en vélo, mais aussi à pied (prévoir un quart d’heure de marche agréable sur les rives de la Bléone). Sur place, on profitera de restauration et de belles plages de pelouse, ombragées et surveillées en période estivale.
Passé le plan d’eau, la rivière poursuit son chemin et nous conduit en direction du lac de Gaubert. L’ambiance calme du lieu est propice tant à la pêche qu’à l’observation de la faune. Selon les saisons, on peut y apercevoir castors, poules d’eaux et autres hérons cendrés. Prendre le temps de suivre le cours de l’eau à vélo, depuis le centre-ville jusqu’au lac de Gaubert est une excellente manière de s’imprégner de l’énergie naturelle de ce territoire.

Hauteur naturelle

Si Digne-les-Bains est une ville où il fait bon se détendre au contact de l’eau, elle pousse aussi à bouger. En effet, on aurait bien tord de résister à l’appel de la nature ! Comment résister à l’envie de s’en mettre plein les yeux et les poumons ? A pied, à vélo, suspendus à des parapentes ou encore agrippés aux falaises, toutes les conditions sont réunies pour satisfaire à l’envie de se dépenser. En solo, avec des amis, accompagnés de guides professionnels, Digne-les-Bains dispose d’un vaste choix d’activités de plein air pour se ressourcer.
Commençons par la marche ou la course à pied. En cela, une très agréable manière de faire connaissance avec la ville est d’en faire le tour par les sentiers qui sillonnent dans les montagnes environnantes. A partir du centre-ville, on gagne rapidement les bois de pins et de chênes pour atteindre sans difficulté de superbes points de vue. Notamment, les sentiers des Trois Chapelles, Caguerenard ou des Oreilles d’ânes offrent trois beaux profils en hauteur de la ville.
Autre balade impressionnante, sinon vertigineuse, celle du Rocher de Neuf heures qui nous mène au pied de la via ferrata avec sa falaise de plus de 100 mètres de haut. Besoin d’un peu plus de hauteur ? Celles et ceux qui aiment l’escalade trouveront rapidement le chemin qui conduit aux 80 voies du Rocher de Courbons. Enfin, pour celles et ceux que le plancher des vaches lasse un peu, la découverte de Digne-les-Bains depuis la toile voûtée d’un parapente, offrira certainement l’un des plus beau point de vue !

Histoire millefeuille

On imagine facilement que le centre ancien, situé dans le quartier du Rochas, est le siège historique de la ville. En effet, ici dominent la majestueuse Cathédrale Saint Jérôme, d’architecture gothique et la Tour de l’horloge, surmontée de l’un des plus beaux campaniles de la région. En réalité, la ville trouve ses racines un peu plus au nord, dans le quartier du Bourg. Effectivement, c’est ici qu’au IXe siècle fut construite la Cathédrale Notre Dame du Bourg, sur les vestiges de villas romaines. Remarquable édifice roman, la Cathédrale abrite une crypte qui renferme un empilement unique de vestiges archéologiques, gallo-romains et du moyen-âge.
C’est plus tardivement que la ville se déplacera vers Le Rochas, bute qui domine le centre ancien. Au XIe siècle, l’évêque y fera construire son château (à l’emplacement de l’actuelle prison). Petit à petit, la population viendra s’y réfugier et, au XIIIe siècle, des remparts seront construits au pied de la colline. Après la grande peste du XVIIe siècle, la ville s’agrandira au-delà des enceintes fortifiées pour prendre sa forme actuelle. Les fortifications sont détruites et peu de traces de l’époque médiévale survivront à tous ces changements. Cependant, la restauration actuelle du centre ressuscite de très beaux éléments. L’Office de Tourisme propose des visites commentées du centre pour découvrir l’histoire de la ville.
Durant la visite du centre, la montée de la rue Saint Charles jusqu’à la cathédrale Saint Jérôme sera récompensée d’une vue sans pareil sur les toits de la ville où la lumière de fin d’après-midi recouvre de chaleur les façades des habitations.

Crypte archéologique de Notre Dame du Bourg à Digne les Bains
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2000 ans d'histoire

Issue de trois campagnes de fouilles, la Crypte archéologique de Notre-Dame du Bourg révèle des traces de construction à l’emplacement exact des origines de la ville sur 870 m².

En 1980 alors que de longs travaux s’engagent pour sauver et consolider la cathédrale Notre-Dame du Bourg une première campagne de fouilles archéologiques (1987-1988) s’impose à l’intérieur du bâtiment pour favoriser les besoins de restauration de l’édifice religieux. Les premières découvertes révèleront entre autres la présence d’un lieu de culte de grande ampleur avec les traces de ses aménagements liturgiques dont l’utilisation a perduré du Ve siècle au XIe siècle. Ces résultats très prometteurs vont conduire inévitablement à élargir les recherches sur deux autres secteurs, à l’extérieur.
Ainsi, la première petite église chrétienne fin IVe siècle – début Ve siècle et des murs antiques Ier-IIIe siècles attesteront d’une implantation ancienne dans le quartier du Bourg.

Explorations culturelles

Digne-les-Bains renferme bien d’autres trésors que l’on retrouve au sein du Musée Gassendi, musée de France fondé en 1885. Pierre Gassendi, qui a donné son nom au Musée, était un humaniste et astronome dignois. Il fut le contemporain de toute l’élite savante du siècle des Lumières dont Descartes et Galilée. Sous la bienveillance de Gassendi, le Musée organise une muséographie originale. En effet, le public déambule le long d’une frontière poreuse où l’art et la science se croisent, à l’image des ses énigmatiques hydropithèques.

L’art contemporain dépasse largement les frontières du Musée Gassendi. Il s’enracine dans la nature environnante, commencement de toutes les inspirations. Andy Goldsworthy y a conçu Refuge d’Art, œuvre phare qui remémore la vie montagnarde aujourd’hui disparue. D’autres artistes, comme herman de vries, Richard Nonas, Joan Fontcuberta, Paul-Armand Gette, Jean-Luc Vilmouth, Trevor Gould ou Stéphane Bérard, révèlent à leur façon les relations que les Hommes peuvent nouer avec leur environnement naturel. L’ensemble de ces œuvres forment la collection d’art en montagne du Musée Gassendi.


De retour à Digne-les-Bains, dans l’enceinte du Musée Promenade, de nouvelles œuvres pourront être contemplées dans la salle d’exposition du CAIRN (Centre d’Art Informel de Recherche sur la Nature). Puis on profitera de la tranquillité des sentiers pour découvrir la collection permanente installée à ciel ouvert. La déambulation s’achèvera dans les salles du musée dédiées à la géologie. La muséographie livre une impressionnante collection de fossiles.
La ville est précurseur mondial dans la préservation et la valorisation du patrimoine géologique. Dans les années 80, elle voit la naissance de la première Réserve Naturelle Géologique de France. En 1991, sous l’égide de l’UNESCO, elle devient le siège de la Déclaration Internationale des Droits de la Mémoire de la Terre. En 2004, elle est le berceau du tout premier géoparc au monde !

Chambre d'un grand lama tibétain dans la maison d'Alexandra David Neel
François-Xavier Emery

Alexandra David Neel

Si Digne-les-Bains est le point de départ de nombreuses explorations, c’est sans doute parce qu’elle est aussi une ville d’explorateurs et d’exploratrices. La plus célèbre de tous étant certainement Alexandra David-Neel ! Figure de proue de l’orientalisme au XXe siècle et intellectuelle engagée, elle fut notamment la première femme européenne à être entrée dans la cité interdite de Lhassa en 1924. Fin des années 20, elle s’installe à Digne les Bains. Elle baptisera sa maison du nom évocateur « Samten Dzong », résidence de la réflexion où elle y poursuivra son œuvre remarquable. Elle y gardera tous les objets, notes, photos et autres documents ethnographiques issus de ses voyages.  A sa disparition, l’exploratrice désignera la ville comme légataire universel de la maison, des droits d’auteurs et du fond d’archives. Un patrimoine inestimable ! Ainsi, la Maison Alexandra David-Neel poursuivra une activité de musée dédié à l’auteure, la culture himalayenne et bouddhiste.

Lavande reine

Digne-les-Bains est une ville où la fête est populaire par tradition. Les mois d’été sont les points d’orgue de toutes les célébrations et la lavande en est la vedette. En effet, le brin bleu est omniprésent dans la culture provençale. Le Musée de la lavande décrit fidèlement l’importance historique de la plante en Haute Provence. La plus reconnue des fêtes est sans aucun doute le Corso de la lavande. Depuis 1939, cette institution se déroule le premier week-end du mois d’août. La ville revêt alors son habit de lumière et entraîne visiteurs et Dignois au rythme des défilés des chars fleuris, des fanfares et autres marching bands. La grande fête foraine bat son plein !

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